Un peu capricieux ?

Mes enfants me paraissent un peu capricieux en ce moment et ce n’est pas toujours facile à gérer…Je dirais d’ailleurs que c’est surtout mon fils, il crie, il pleure, se roule par terre dès que je viens contrarier ses petits projets . Et il y a encore quelques semaines par ex  j’avais droit à une crise dans les règles de l’art chaque fois qu’il était question d’aller à la douche, cris, pleurs, en le portant il m’arrivait de recevoir quelques coups de pieds dans l’estomac au passage…charmant …

Face à ce comportement je dois dire que j’étais un peu interrogative, pourquoi se comporte-t-il ainsi ? je ne suis pas du genre à céder à ses caprices, ce n’est pas comme si je lui avais donné l’impression, l’habitude qu’en criant ou en tapant des pieds il obtiendrait gain de cause. Nous ses parents nous sommes calmes et respectueux, ils ne vivent pas dans les cris, quand je m’adresse à mes enfants ils ont droit bien sur aux mêmes formules de politesse que n’importe qu’elle personne « s’il te plait », « merci bien »….alors  pourquoi mon enfant se comporte t il comme un tyran ???? lol ils ont deux ans d’accord…mais il me fallait plus d’ explications.

J’ai fait quelques recherches, j’ai appris qu’à l’âge de mes enfants et jusqu’à l’âge de 5 ans la partie du cerveau qui régule l’humeur le tissus limbique  est encore immature et qu’il est difficile pour eux de contrôler leurs émotions et de gérer leurs colères … c’est peut-être tout bête mais ça  a totalement changer ma façon de voir les choses, ça fait une différence pour moi de comprendre que physiologiquement il a du mal à se contrôler et que ça lui fait péter les plombs, un peu comme on serait un peu plus indulgents avec quelqu’un qui prendrait des hormones et qui aurait des sautes d’humeur difficiles à gérer….(;-) mesdames pmettes on se comprends, enfin je pense) qu’il n’a pas simplement un fichu caractère et que pour ma part je ne lui ai pas forcément donné de mauvaises habitudes….

Et puis j’ai aussi entendu parler pour la première fois de « persévération » : l’enfant pense en boucle et rompre la boucle est une source d’angoisse, j’ai donc changé ma façon d’agir avec mon fils, je rencontrais régulièrement des problèmes moi aussi quand on quittait le parc ou tout autre endroit où il s’amusait, quand il devait cesser une activité à la maison, du coup je suis les conseils  ci-dessous, je le prépare à changer d’activité, je détourne son attention vers autres choses et ça fait une bonne semaine que je n’ai pas eu de grosses colères…je touche du bois….

Article extrait de L’autorité sans fessées, Robert Laffont, 2010, p. 67-71.

Le vécu de l’enfant :

Visiblement, ce sont les changements d’activité qui posent problème à ce petit. Un phénomène psychique se rencontre fréquemment à cet âge : la persévération.

L’enfant pense en boucle, le circuit lancé ne parvient pas à s’interrompre, et l’angoisse l’envahit si on lui demande de briser la boucle mentale de façon soudaine et menaçante. L’affolement, la peur de la colère parentale, s’ajoutent alors au malaise de devoir interrompre la « fixette » de la pensée : je tourne sur ce manège, je me balance… Les hurlements s’organisent sous l’influence de la colère parentale en miroir, cris, résistance et fessées font partie du rite. Les sermons, les explications a posteriori n’interpellent que le cortex. Et les circuits profonds provoqueront la même réaction en effet au prochain week-end. Les colères se cristalliseront et ce d’autant plus que l’étiquette sera bientôt collée à l’enfant : « C’est un coléreux. »

Ce qu’il faut faire :

Avant de penser à réagir, il faut se dire que vous pourriez mieux agir et prévenir la colère. Les enfants ne vivent pas toujours au rythme des adultes : le papa se fait un plaisir d’offrir à son fils toutes les joies du parc, manège et balançoire… Mieux vaut éviter les ruptures, le laisser plus longtemps dans la même activité. Emmener des symboles qui lui permettent de suivre le nombre de ses tours de manège, par exemple une marionnette sur chaque doigt. Lorsqu’il passe en vous saluant, vous lui montrez les mains. Á la fin de chaque tour, vous enlevez une marionnette. C’est le principe de visibilité : l’enfant a besoin de voir le temps. Lorsque l’activité doit vraiment cesser, prenez-le gentiment en partageant son émotion : « Je sais que tu vas être contrarié, il faut descendre. » Et s’il hurle : « Tu as le droit de ne pas être content, mais il faut descendre pour… » et là, donnez-lui un objectif : donner du pain aux carpes… Si la scène survient malgré tout, le contenir affectivement autant que physiquement, en disant doucement : « Oui, Matteo, nous ne sommes pas contents de partir… Mais chut… les oiseaux n’aiment pas qu’on crie… peut-être qu’il y a un hibou qui dort dans l’arbre… ? » Surtout ne pas crier, ne pas frapper, ne pas vous soucier du regard des autres. Une réflexion positive vers eux : « Oui, excusez-moi, il est fatigué… » Il suffira de quelques sorties de cette sorte pour que l’enfant enregistre dans ses circuits la série limitée des tours de manège et les jolies histoires dont vous peuplerez son imagination à la sortie.

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